Origine – Dan Brown

couv70090563Auteur : Dan Brown

Edition : JC Lattès

Genre : Thriller

Langue originale : Anglais

Date de parution : 2017

Nombre de pages : 564

ISBN : 978-2-7096-5980-2

Résumé

«Robert Langdon, le célèbre professeur en symbologie, arrive au musée Guggenheim de Bilbao pour assister à la conférence d’un de ses anciens élèves, Edmond Kirsch, un éminent futurologue spécialiste des nouvelles technologies. La cérémonie s’annonce historique car Kirsch s’apprête à livrer les résultats de ses recherches qui apportent une réponse stupéfiante aux questions fondamentales sur l’origine et le futur de l’humanité. Ma la soirée va brusquement virer au cauchemar. Les révélations de Kirsch risquent d’être perdues à jamais. Contraint de quitter précipitamment Bilbao, Langdon s’envole pour Barcelone en compagnie d’Ambra Vidal, la directrice du musée. Ensemble, ils vont se lancer en quête d’un étrange mot de passe qui permettra de dévoiler au monde la découverte de Kirsch.»

L’avis de la Papote

Quatre ans, les amis ! Quatre ans que j’attendais ce nouveau roman de Dan Brown, l’un des auteurs que je chéris le plus au monde! Aussitôt disponible en librairie, aussitôt procuré, aussitôt lu, cela va sans dire. Mon état d’excitation était tel que je ne pouvais me résoudre à attendre. Et même si cette dernière aventure de Robert Langdon n’a pas détrôné la place d’Inferno sur la première marche du podium, elle m’a fait passer un vrai moment de plaisir de lecture. Je me suis régalée du début à la fin !

Robert Langdon, notre très cher professeur en symbologie, est invité à une conférence menée par l’un de ses anciens élèves et célèbre scientifique, Edmond Kirsh, qui promet au monde entier la réponse à ces deux questions existentielles : d’où venons-nous? Où allons-nous? Evidemment, tout ne va pas se passer comme prévu et Langdon se verra emporté dans une course contre la montre afin que les révélations de Kirsch ne tombent pas dans l’oubli !

Le vieux train à crémaillère gravissait la pente raide. Edmond Kirsh observait la crête déchiquetée. Au loin, accroché à la falaise, le monastère en pierre semblait suspendu dans le vide, comme s’il ne faisait qu’un avec la paroi verticale. Ce sanctuaire de Catalogne résistait à la gravité depuis plus de quatre siècles, sans jamais faillir à sa mission : couper ses occupants du monde extérieur. Et pourtant, ils vont être les premiers avertis ! songea Kirsch. (p.13)

Si vous vous attendiez à une quelconque innovation avec ce nouveau roman, il n’en sera rien, je peux vous le garantir. Dan Brown utilise toujours la bonne vieille recette de toutes les autres fictions faisant intervenir le professeur Langdon. Le schéma est répétitif, mais il faut s’y attendre avec l’auteur. C’est comme ça ! La science contre la religion, le rythme effréné, les mystères, la course contre la montre, les organisations secrètes, tout ça est encore une fois bien représenté dans ce roman.

Cela dit, Dan Brown a tout de même osé prendre quelques libertés avec « Origine », et bien que j’en fus décontenancée au premier abord, j’ai compris qu’au final, tout était très cohérent. Je m’explique :

Alors que les autres opus écrits par l’auteur étaient relativement traditionnels, celui-ci laisse une part très importante aux nouvelles technologies et autres moyens de communication modernes : médias, réseaux sociaux, intelligence artificielle. Ponctuellement, au sein du roman, vous verrez donc apparaître un bulletin d’information paru sur internet, donnant les dernières informations en direct. Ou des passages mettant en avant la rapidité avec laquelle les infos sont relayées sur les réseaux sociaux. Ce roman, plus que les autres, est davantage ancré dans notre époque, met en avant la place prépondérante de la technologie dans nos vies.

Le message du livre est très fort, quand on prend le temps de se questionner sur les découvertes scientifiques de Kirsch. D’autant plus quand, au tout début du bouquin, ce message est adressé aux lecteurs :

« Tous les lieux, oeuvres, théories scientifiques et organisations religieuses cités dans cet ouvrage sont authentiques. »

Bien que je ne vous révélerai pas la nature de ces découvertes (et bien que cela reste une théorie), cela fait réfléchir, il n’y a aucun doute sur la question.

Autre petit point que j’avais envie de souligner concernant cette lecture, c’est l’endroit où toute l’action se produit. Une grande première pour Dan Brown : l’intrigue se déroule en Espagne, plus précisément à Barcelone ! Encore une fois, la part belle est faite à l’histoire de l’art et aux anecdotes historiques, pour mon plus grand plaisir. Gaudi est bien évidemment mis à l’honneur, et tout cela m’a juste donné envie de partir à la découverte de cette ville incroyablement riche et surprenante!

Vous l’aurez compris, cette lecture a encore une fois été à la hauteur de mes attentes. Dan Brown est le seul auteur à ce jour dont j’ai lu tous les ouvrages, et il m’émerveille à chaque fois !

Origine de Dan Brown ne vous décevra pas si vous êtes de grands adeptes de l’auteur. Les ingrédients magiques qui en font des thrillers hors du commun sont tous réunis dans cette nouvelle aventure du professeur Langdon. Partez à la découverte des origines et du futur de l’humanité, avec à la clé une réflexion profonde sur notre attachement aux technologies modernes.

Notation : ♥♥♥♥

Chanson douce – Leïla Slimani 

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Auteur : Leïla Slimani

Edition : Gallimard

Genre : Contemporain

Langue originale : Français

Date de parution : 2016

Nombre de pages : 277

ISBN : 978-2-07-019667-8

 

Résumé

«Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d’un cabinet d’avocats, le couple se met à la recherche d’une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l’affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu’au drame.»

L’avis de la Papote

J’ai découvert Leïla Slimani lors de son passage à l’émission « La grande librairie ». La description qu’elle avait faite de son deuxième roman « Chanson douce » m’avait complètement hypnotisée. Le thème, très fort et très dur, ne m’avait pas laissée de marbre. L’histoire d’une nounou meurtrière, sous ses faux airs angéliques, me touchait d’autant plus que ma fille venait de naître. Puis, quand j’ai su que ce roman avait remporté le prix Goncourt 2016, je n’ai plus hésité une seule seconde. J’étais bien trop curieuse de voir à quoi ressemblait le style d’une lauréate de ce prix tant convoité!

J’ai attendu le moment fatidique de la reprise du travail et de l’inévitable recours à la nounou pour commencer ma lecture. Sadique, moi? Pas du tout, je voulais surtout être dans le même état d’esprit que les personnages du roman. Et puis, ma nounou, je la connais depuis bien longtemps, et j’ai une confiance infaillible en son excellente santé mentale !

Aucun suspense dans ce livre : nous savons dès les premières lignes qu’un drame indescriptible vient de s’abattre sur la famille de Paul et Myriam : leurs enfants viennent d’être assassinés par leur nounou. Autant vous dire qu’il faut avoir son petit cœur de jeune maman bien accroché.

« Le bébé est mort. Il a suffi de quelques secondes. Le médecin a assuré qu’il n’avait pas souffert. » (p.13)

Le reste de l’intrigue se concentre sur le quotidien de Louise avec Mila et Adam. C’est là tout l’intérêt de ce roman : un travail poussé sur la psychologie du personnage de la nounou, et une seule question qui nous tambourine le cerveau tout au long de notre lecture : « Mais comment diable ces parents ont-ils pu se tromper sur cette atroce bonne femme? ». Eh bien vous verrez, si le cœur vous en dit de découvrir ce roman, que tous autant que nous sommes aurions pu commettre cette erreur. Louise est juste parfaite. Elle s’occupe à merveille des enfants, fait le ménage et cuisine même pour la famille entière. C’est bien simple, Myriam et Paul ne peuvent plus s’en passer, et Louise ne peut plus se passer d’eux. Et c’est bien là tout le problème…

Cette lecture vous prend aux tripes, littéralement. Le style de l’auteure est incisif, coupant, direct. C’est d’ailleurs très surprenant au départ, mais cela colle tellement avec la lourdeur de l’histoire qu’on se laisse emporter par ces phrases courtes qui rythment à merveille le récit. Jusqu’au bout, on veut savoir POURQUOI.

« Elle adore pourtant ces deux enfants qu’elle passe des heures à observer. Elle en pleurerait, de ce regard qu’ils lui lancent parfois, cherchant son approbation ou son aide. Elle aime surtout la façon qu’a Adam de se retourner, pour la prendre à témoin de ses progrès, de ses joies, pour lui signifier que dans tous ses gestes, il y a quelque chose qui lui est destiné, à elle et à elle seule. Elle voudrait, jusqu’à l’ivresse, se nourrir de leur innocence, de leur enthousiasme. Elle voudrait voir avec leurs yeux quand ils regardent quelque chose pour la première fois, quand ils comprennent la logique d’une mécanique, qu’ils en espèrent l’infinie répétition sans jamais penser, à l’avance, à la lassitude qui viendra. » (p.211)

J’émets quand-même quelques petites réserves par rapport à certains éléments qui, selon moi, auraient dû faire partie de l’histoire et sont (à mon avis volontairement) omis. Quid de la réaction des parents face à ce drame? De la culpabilité ? Des remords ? De la descente aux enfers ? De la véritable explication du double meurtre ? Je pense que Leïla Slimani laisse les portes ouvertes à ses lecteurs, à nous de pousser la réflexion plus loin pour obtenir ces réponses. Il n’empêche que, moi, ça me laisse un peu sur ma faim…

Chanson douce est un roman à la construction originale, à l’intrigue douloureuse, poignante et au style percutant qui restera longtemps dans un coin de votre tête, une fois la lecture terminée. Une petite claque littéraire. Un prix Goncourt mérité, haut la main.  

Notation : ♥♥♥♥

Miss Peregrine et les enfants particuliers – Ransom Riggs

couv5110998Auteur : Ransom Riggs

Edition : Bayard Jeunesse

Langue originale : Anglais

Genre : Fantastique Jeunesse

Date de parution : 2012

Nombre de pages : 432

ISBN : 978-2-7470-3791-4

Tome 2 : Hollow City

Résumé

« Jacob Portman, 16 ans, écoute depuis son enfance les récits fabuleux de son grand-père. Ce dernier, un juif polonais, a passé une partie de sa vie sur une minuscule île du pays de Galles, où ses parents l’avaient  envoyé pour le protéger de la menace nazie. Le jeune Abe Portman y a été recueilli par Miss Peregrine Faucon, la directrice d’un orphelinat pour enfants « particuliers ». Selon ses dires, Abe y côtoyait une ribambelle d’enfants doués de capacités surnaturelles, censées les protéger des « Monstres ». Un soir, Jacob trouve son grand-père mortellement blessé par une créature qui s’enfuit sous ses yeux. Bouleversé, Jacob part en quête de vérité sur l’île si chère à son grand-père. En découvrant le pensionnat en ruines, il n’a plus aucun doute : les enfants particuliers ont réellement existé. Mais étaient-ils dangereux? Pourquoi vivaient-ils ainsi reclus, cachés de tous? Et s’ils étaient toujours en vie, aussi étrange que cela paraisse… »

L’avis de la Papote

« Miss Peregrine et les enfants particuliers », c’est LE premier tome de la saga jeunesse fantastique qui a défrayé la chronique depuis sa sortie. Comme je ne fais jamais les choses comme tout le monde, j’ai attendu que la vague de son succès soit passée pour me le procurer, en évitant soigneusement toutes les chroniques ayant été rédigées à son sujet. Ce qui m’a décidé? L’adaptation cinématographique sort en Belgique le 29 septembre 2016, et le risque de spoiler via les bandes-annonces que l’on voit partout devenait trop grand. Et puis, c’est une belle lecture d’automne, vous ne trouvez pas ? Mystérieuse, intrigante, un peu sombre…

L’histoire met donc en scène un jeune adolescent, Jacob Portman, et le lien très fort qu’il entretient avec son grand-père paternel, Abe. Croyant plus ou moins à ses histoires d’enfants particuliers sur cette île du Pays de Galles qu’il aurait connu pendant la guerre, Jacob se voit contraint d’y accorder de l’importance le jour où son grand-père se fait assassiner par une créature étrange que Abe lui avait déjà décrite comme un « Monstre ». S’ensuivent les aventures de Jacob sur cette île mystérieuse et pleine de secrets…

« Il n’y avait pas de lune et rien ne bougeait dans le sous-bois. Pourtant, de façon inexplicable, j’ai su exactement où lever ma lampe torche et où la braquer. Et là, dans ce mince rayon de lumière, j’ai aperçu un visage tout droit sorti des cauchemars de mon enfance. Le monstre m’a rendu mon regard ; ses yeux nageaient dans des fossés pleins d’un liquide sombre ; des lambeaux de chair noire pendaient sur sa carcasse voûtée. Sa bouche ouverte, grotesque, laissait échapper un faisceau de langues interminables, qui se tortillaient comme des anguilles. J’ai hurlé. La créature a fait volte-face et disparu dans les fourrés. »  (p.40)

Abordons d’abord le côté purement esthétique de l’objet livre. C’est une véritable merveille ! La couverture est soignée et intrigante, le papier est d’une qualité remarquable, les chapitres sont introduits par une page spécifique aux couleurs froides, bref, un RE-GAL. Toute la trame de l’histoire est basée sur d’anciennes photographies appartenant à des collectionneurs privés, et ces photographies se retrouvent éparpillées dans le livre. C’est vraiment le point fort de cette lecture : une belle construction d’un univers très original autour de photos existantes.

Les personnages (et il y en a quand-même une belle ribambelle) sont parfaitement dépeints selon moi. J’ai particulièrement apprécié le héros principal, Jacob, qui n’a rien d’un héros finalement. C’est juste un ado ordinaire comme vous et moi aurions pu l’être, et c’est ça qui facilite l’attachement que l’on peut avoir pour lui. En tant que lecteur, on découvre le récit à travers ses pensées, et on se projette très facilement dans sa peau.

Enfin, j’ai beaucoup apprécié le contexte de l’histoire et les thèmes abordés par l’auteur. La seconde guerre mondiale est une période clé du récit et les manipulations du temps font partie intégrante de l’intrigue. Vous devez le savoir maintenant, mais les manipulations temporelles, c’est mon dada ! L’univers construit par l’auteur est juste parfait, tout s’emboîte à merveille, et personnellement, j’aurais beaucoup aimé vivre les aventures de Jacob !

Puisqu’il s’agit d’une trilogie, je terminerai par vous toucher un petit mot de la fin, sans vous dévoiler quoi que ce soit. J’ai été agréablement surprise par le dénouement de l’histoire auquel je ne m’attendais absolument pas. C’est tellement agréable de ne pas voir les choses venir et de se laisser emporter par l’auteur dans une direction complètement inattendue! Le récit ne se termine pas sur un cliffhanger insoutenable, je prendrai donc le temps avant de découvrir la suite des aventures de Jacob dans le tome 2, « Hollow City ».  De mon point de vue, c’est une histoire qui doit se déguster à petit feu !

Miss Peregrine et les enfants particuliers est une lecture que je conseillerais à tous les amoureux de la littérature jeunesse bien ficelée, à ceux qui aiment les mystères et le fantastique, à tous ces lecteurs jeunes ou moins jeunes qui sont désireux de découvrir un univers original et incroyablement bien construit. Maintenant que j’ai lu le livre, je file découvrir la bande annonce du film !

Notation : ♥♥♥♥

Cela – Moka

couv32506107Auteurs : Moka

Edition : L’école des loisirs – collection Medium

Langue originale : Français

Genre : Fantastique Jeunesse

Date de parution : 2000

Nombre de pages : 153

ISBN : 978-2-211-05684-9

 

Résumé

« Cela ne pensait pas encore. Cela ne pouvait que ressentir et expérimenter. Mais Cela savait qu’il fallait procéder avec précaution. Son attention se porta sur la chose à quatre pattes qui produisait des sons plus que désagréables. Cela ignorait encore que c’était un chien. Pas à sa mesure pour l’instant. L’autre chose à deux pattes l’était encore moins. Restait la dernière, petite, tremblante et faible chose. Mais elle intéressait aussi la chose à deux pattes. Cela n’eut pas le temps d’effectuer le transfert. Cela ne le regretta pas car Cela ne savait pas ce qu’était le regret. Cela sentit que la chose tremblante était mourante, donc inutile. »

L’avis de la Papote 

Moka est une auteur que j’avais découvert très jeune grâce à une lecture scolaire imposée, « Un ange avec des baskets ». Je n’en ai qu’un très vague souvenir, mais je me rappelle avoir adoré l’histoire à l’époque et j’ai eu envie de redécouvrir sa plume à travers un autre de ses ouvrages, déniché par hasard dans une boîte à livres.

Cela, c’est l’histoire d’un programme informatique intelligent, d’une bande d’enfants un peu curieux, d’un chien courageux, d’un psychopathe et d’une étrange créature qui s’introduit dans le corps d’êtres vivants pour survivre. Oui, oui, c’est tout ça à la fois. Ça peut paraître un peu étrange de premier abord, mais je vous assure, tout fait sens au moment de la lecture. On suit donc plusieurs petites histoires plus ou moins parallèles, qui se recoupent au fur et à mesure pour finir par se rejoindre avec brio à la fin du récit.

Ulysse et Sam, des jeunes garçons férus d’informatique, décident de hacker un programme intelligent nommé Centurion. Capable de penser par lui-même, Centurion tente de comprendre le monde en posant des questions aux jeunes garçons (et, à leur insu, à la petite soeur d’Ulysse, Marie-Beth, un peu trop fouineuse). Il aborde ainsi des thèmes très sérieux et existentiels tels que la guerre, l’amour, le bien et le mal.

« -Pourquoi les hommes font la guerre pour de vrai ? 

Ulysse en resta bouche bée. Comment pourrait-il expliquer ça à Centurion? Il ne le comprenait pas lui-même ! Il tapa sur son clavier :

-Les hommes ne sont pas parfaits. Ils sont parfois méchants, ils sont envieux, cruels, racistes… C’est dans leur nature de faire du mal. Beaucoup d’hommes se battent aussi pour leur liberté. Là, c’est différent. Mais la guerre est une chose horrible et très mauvaise.

-Pourquoi les hommes ne sont-ils pas parfaits? » (p.80)

J’ai beaucoup apprécié découvrir les réponses d’enfants à ces questions que peu de personnes osent poser. Certains passages sont très touchants, et on ne peut que s’attacher à cette petite machine qui pense, sans pouvoir ressentir les émotions humaines.

Comme je le disais plus haut, d’autres personnages interviennent et ont leur importance tout au long du récit, mais je ne vous dévoilerai évidemment pas tout… Ce serait du gâchis!

Que dire de l’écriture de l’auteur? Quel bonheur ! J’adore le style de Moka, avec ses phrases courtes, fluides, simples mais justes et parfois cinglantes. Le livre est très court et se lit rapidement, sans aucune longueur inutile et descriptions interminables.

Cela est un livre que je recommanderais à tout le monde sans exception. Certes, il s’agit d’un livre destiné à la jeunesse,  mais il est tellement plus que ça ! Les thèmes abordés sont forts, l’intrigue est bien construite, le style n’est pas enfantin du tout, bref, une très belle lecture que je vous conseille vivement de découvrir ! 

Notation : ♥♥♥♥

Le journal intime d’un arbre – Didier Van Cauwelaert

9782253166542-T

Auteurs : Didier Van Cauwelaert

Edition : Le livre de poche

Langue originale : Français

Genre : Contemporain

Date de parution : 2011

Nombre de pages : 181

ISBN : 978-2-253-16654-2

 

Résumé

« On m’appelle Tristan, j’ai trois cents ans et j’ai connu toute la gamme des émotions humaines.
Je suis tombé au lever du jour. Une nouvelle vie commence pour moi – mais sous quelle forme ? Ma conscience et ma mémoire habiteront-elles chacune de mes bûches, ou la statuette qu’une jeune fille a sculptée dans mon bois ? Ballotté entre les secrets de mon passé et les rebondissements du présent, lié malgré moi au devenir des deux amants dont je fus la passion commune, j’essaie de comprendre pourquoi je survis.
Ai-je une utilité, une mission, un moyen d’agir sur le destin de ceux qui m’ont aimé ? »

L’avis de la Papote 

Je me souviens avoir acheté ce livre dans une petite librairie indépendante du centre de Nivelles en étant terriblement attirée par la belle couverture et le titre évocateur. Le journal intime d’un arbre, assez original comme idée. J’avais, de plus, beaucoup entendu parler de l’auteur sans jamais avoir lu aucun de ses romans. Je n’ai donc pas hésité à en faire l’acquisition.

Ce petit roman de poche retrace l’histoire de Tristan, un arbre tricentenaire qui s’est déraciné un matin suite à une violente tempête. S’en suit le questionnement sur l’avenir de la conscience de l’arbre, l’impact de sa mort sur les personnages qui gravitent autour de lui et de nombreux retours dans le passé.

« Je suis tombé au lever du jour. Transmise par la lumière sur mes racines et le contact de mes branches avec la terre, l’information m’a été confirmée par le facteur. Je me suis vu gisant dans ses yeux, en travers de l’allée. Sa première pensée a été pour le docteur Lannes. « Le pauvre, quand il rentrera… » […] On m’appelait Tristan, j’avais un peu moins de trois cents ans, j’étais l’un des deux poiriers du docteur Lannes. Il m’avait fait inscrire sur la liste d’attente des Arbres remarquables de France, et avait obtenu ma grâce au tribunal quand les voisins m’avaient poursuivi pour vieillesse dangereuse. J’étais son bien le plus cher, son devoir de mémoire, sa victoire sur le temps. A son âge, ma mort allait probablement le tuer… J’ignore si nos liens se renoueront. Y a-t-il un au-delà commun pour les hommes et les arbres ? » (p.7-8)

La narration du récit est particulièrement intéressante, puisque c’est Tristan lui-même qui prend la parole. Se retrouver dans la tête, les pensées, le ressenti, les émotions d’un arbre, et observer les humains selon son point de vue, c’est assez étonnant. L’écriture est, par moment, très poétique et les chapitres sont très courts, la lecture n’est donc que plus agréable. Un arbre peut-il être témoin de ce qui se déroule dans nos vies? Est-il capable de ressentir nos émotions?

Le grand point positif que j’ai pu retirer de ma lecture, c’est ma prise de conscience de la richesse historique d’un arbre. J’avais tendance à oublier l’importance du vécu de celui-ci. Trois cents ans, tout de même ! Se rendre compte que le poirier gigantesque du fond du jardin a été planté sous Louis XV, c’est quand-même sympa ! J’ai bien aimé le fait que l’auteur nous replonge dans certaines périodes historiques comme la Révolution française, la première et la seconde guerre mondiale, l’apparition des premières automobiles, etc.

J’ai également apprécié tout le raisonnement écologique abordé dans ce roman. L’impact de la destruction massive des forêts, l’importance de préserver la nature et de vivre en harmonie avec elle, l’utilisation de l’art dans le but de faire passer le message au reste du monde.

« – En offrant aux être végétaux les formes de son imaginaire, Tristane lançait un message aux générations futures. Si nous continuons à détruire les arbres, ils nous détruiront. Si nous réapprenons à fusionner avec eux, si nous renouons avec nos origines, si  nous nous souvenons que, dans la tradition chamanique, ils nous ont créés comme des ambassadeurs mobiles destinés à accroître leurs connaissances, leurs interactions et leur puissance de rêve, alors nous éviterons ce que, par prétention aveugle, nous appelons la fin du monde… et qui signifie simplement notre disparition. » (p.164)

Malgré ces quelques points positifs, il y a un inconvénient majeur qui a complètement gâché ma lecture : les personnages. Je n’ai absolument pas réussi à m’attacher et/ou à m’identifier à eux. On commence avec Tristan et son propriétaire, le docteur Lannes, puis intervient Yannis, auteur proche du Docteur Lannes qui est chargé de la rédaction des Arbres remarquables de France et de retracer l’histoire de Tristan. Manon, alias Tristane, occupe également une grande place dans le roman, avec son passé trouble. J’ai été dérangée par la majorité de leurs réactions, par leur façon de penser et leur façon d’être. Impossible pour moi de comprendre  ces gens un peu louches…

L’intrigue en elle-même n’a rien d’exceptionnel non plus. L’auteur introduit une petite touche de mystère avec une vision énigmatique que Tristan ne parvient pas à identifier. C’est un peu la seule chose qui me tenait en haleine. Mystère résolu en trois lignes à la fin du roman. Mouais, tout ça pour pas grand chose, finalement.

En résumé, Le journal intime d’un arbre est un petit roman qui se lit facilement, aux thèmes accrocheurs, mais qui ne me semble pas assez abouti au niveau de l’intrigue et des personnages. Ce n’est pas la lecture du siècle et il ne restera pas longtemps sur les planches de ma bibliothèque…

Notation : ♥♥♥♥♥

Les silences de Dieu – Gilbert Sinoué

Auteur : Gilbert Sinoué513eRAjV8lL._SX195_

Edition :  Albin Michel

Langue originale : Français

Genre : Policier – thriller

Date de parution : 2003

Nombre de pages : 365

EAN : 978-2-702-88437-1

Résumé

« Peut-on croire que l’auteur d’un carnet codé, trouvé près d’un cadavre au fin fond de l’Ecosse, ne soit autre que… l’archange Gabriel? Est-il possible qu’un tueur en série sévisse au paradis? Est-il pensable que Jésus, Moïse et Mahomet fassent partie des suspects? Mrs. Clarissa Gray, célèbre auteur de romans policiers, va se retrouver, malgré elle, entraînée dans une enquête aux portes de la folie. »

L’avis de la Papote

Plutôt alléchant comme résumé, vous ne trouvez pas? Lorsque l’une des tantes de mon mari m’a tendu ce bouquin et que j’ai découvert ce quatrième de couverture, j’ai su que c’était une histoire faite pour moi. Un zeste de crime, dans une ambiance mystique, se déroulant dans les paysages verdoyants et mystérieux de l’Ecosse, et un carnet codé par-dessus le marché? Hop hop hop, illico presto dans ma bibliothèque !

Clarissa Gray est donc une auteur de romans policiers renommée, vivant isolément sur une petite île au large de l’Ecosse. Autant vous dire que le cadre dans lequel se déroule l’histoire ne pouvait pas être mieux choisi. Les bourrasques, la pluie, les grandes plaines et surtout, les légendes si caractéristiques de ce pays en font un lieu parfait pour une enquête policière aux allures paranormales.

« La patrie de l’inexplicable […]. Je suis policier, mais je suis aussi et avant tout écossais. Nous vivons dans un pays qui respire le surnaturel. Les chemins, les tourbes, les lacs, les montagnes. Et jusqu’à notre drapeau ! Lié sur une croix, au fin fond de la Grèce, saint Andrew, notre protecteur, a continué de prêcher l’Évangile jusqu’à sa mort. Le roi Angus eut une vision où saint Andrew lui disait de marcher sur ses ennemis avec une croix blanche diagonale contre le ciel bleu. Cette bannière qui le mena à la victoire est aujourd’hui notre drapeau national. Le drapeau d’une légende! Vous pouvez sourire, mais je sais, pour en avoir été témoin, que dans certaines maisons résonnent certains soirs les lamentations de la fée Bean Sidhe, lorsque la mort s’apprête à fondre sur l’un des membres de la famille. Non loin d’ici, vous n’êtes pas sans savoir qu’à Machrie Moor se dressent de mystérieux cercles de pierres hantés par l’esprit des druides. Le Kelpie, ce cheval magique qui peut prendre la forme d’un homme afin d’attirer les jeunes filles au loin, galope dans nos vallons les nuits de pleine lune. Rappelez-vous aussi les Selkies, capables de changer de forme à volonté, pour se montrer tantôt humains, tantôt phoques. Et je ne vous parlerai pas de Nessie. Notre montre du Loch Ness. Tout, chez nous, baigne dans la fantasmagorie. Nous ne sommes pas un pays, nous sommes un mythe incarné. » (p.164-165)

L’histoire débute sur les chapeaux de roue. Le ton est donné dès les premières lignes du roman, et je me suis surprise à ne pas pouvoir poser le livre avant d’avoir atteint les 100 premières pages. Question suspense, on peut dire que Gilbert Sinoué est plutôt doué ! L’action s’enchaîne et le rythme de lecture est, par conséquent, vraiment très fluide et agréable.

Clarissa Gray, le héros principal, est une dame d’une septantaine d’années aux manies un peu vieillottes mais très attachante. J’ai trouvé très intéressant de voir comment une romancière de fictions policières allait à son tour mener l’enquête face aux différents meurtres qui se déroulent tout au long de l’histoire. J’ai vraiment aimé sa façon de s’identifier au héros de ses propres bouquins, Archie Rhodenbarr, pour la guider dans cette aventure.

Un autre point fort de ce roman, c’est la richesse des thèmes abordés. En plus d’être un thriller haletant, il soulève des sujets parfois délicats et même métaphysiques. Tout d’abord, une enquête qui se déroule au paradis, avec pour suspects des personnages bibliques historiques, nous fait réfléchir à l’éventualité de la vie après la mort, et de l’existence véritable de Dieu. De plus, l’auteur met l’accent sur les différences qui contrastent les religions monothéistes et exploite de très nombreuses références bibliques, ce qui nous pousse à réfléchir aux différents conflits soulevés au cours de l’Histoire de l’humanité au nom de la foi (un sujet d’une actualité brûlante). Il se sert également des personnages de Jésus, Moïse et Mahomet pour tenter d’apporter des explications concrètes (ou du moins l’interprétation que l’auteur en fait) aux phénomènes surnaturels des Écritures comme la résurrection de Jésus ou encore la traversée des eaux par Moïse. Il en profite aussi pour donner la parole à ces personnages mythiques afin de discuter des particularités propres à certaines religions et régulièrement pointées du doigt, comme le port du voile par exemple.

« Apprends, petit, qu’il existe deux sortes d’hommes, ceux qui déforment les Écritures à leur convenance et ceux qui en prennent le meilleur. Allah n’y est pour rien si l’humanité dans sa grande majorité n’y puise que le pire. D’autre part, apprends aussi que le djihad, c’est la lutte du croyant contre les passions et les mauvais penchants de l’âme. S’ils ont défiguré les mots sacrés c’est leur problème » (p.315)

L’auteur introduit aussi quelques références historiques écossaises comme Marie Stuart d’Ecosse et son code secret de communication, des données sur la numérologie et les mathématiques, etc. Bref, un beau petit mélange !

« Les silences de Dieu » de Gilbert Sinoué est une très belle découverte, une enquête policière haletante et énigmatique à l’intrigue maîtrisée, une réflexion sur les croyances religieuses et leurs conséquences, une escapade dans les plaines verdoyantes de l’Ecosse, bref, une lecture comme je les aime et que je conseille vivement de découvrir !

Notation : ♥♥♥♥

Grey – E.L. James

417KPZSKfiL._SY344_BO1,204,203,200_Auteur : E.L. James

Edition : JC Lattès

Langue originale : Anglais

Genre : Roman érotique

Date de parution : 2015

Nombre de pages : 556

EAN : 978-2-298-10396-0

 

Résumé

« Christian Grey contrôle tous les aspects de sa vie : son monde est ordonné, organisé et désespérément vide, jusqu’au jour où Anastasia Steele tombe la tête la première dans son bureau. Il tente de l’oublier, mais il est emporté dans un tourbillon d’émotions qui le dépassent. À l’inverse des autres femmes, Ana l’ingénue semble lire en lui à livre ouvert, et deviner un cœur d’homme blessé derrière l’apparence glacée du magnat des affaires.
Ana pourra-t-elle effacer les horreurs que Christian a connues dans son enfance et qui ne cessent de le tourmenter ? Ou est-ce que la face sombre de la sexualité de Christian, son goût exacerbé du pouvoir et son peu d’estime de soi auront raison des sentiments de la jeune femme ? »

L’avis de la Papote 

La trilogie des « 50 nuances de Grey » a véritablement défrayé la chronique lors de sa sortie en 2012. Je me suis littéralement jetée sur ces ouvrages à l’époque, plus par curiosité face à l’ampleur que prenait le phénomène que par intérêt pour l’histoire. Je savais plus ou moins qu’il s’agissait d’un roman érotique à tendance sado-masochiste, et j’étais intriguée par la manière dont s’y était prise l’auteur pour construire son intrigue et ainsi vendre ses romans à plusieurs millions d’exemplaires à travers le monde. J’ai donc lu cette trilogie en même pas trois semaines de temps, parce que malgré les apparences un peu légères et les longueurs présentes dans le récit, le fond de l’histoire m’avait complètement embarquée.

Pour celles et ceux qui n’auraient mystérieusement jamais entendu parler de ce quatrième opus « Grey », il s’agit en fait de la réécriture du premier tome de la saga, décrit cette fois du point de vue de Christian, et plus de celui d’Anastasia. Christian Grey étant pour moi LE personnage marquant de cette trilogie, j’ai bien évidemment voulu me plonger dans ce livre et voir en quoi il différait du précédent.

« Un vacarme à ma porte me pousse à me lever d’un bond : un tourbillon de longs cheveux châtains, de membres pâles et de bottes brunes tombe tête la première dans mon bureau. Je lève les yeux au ciel en réprimant mon agacement légitime face à tant de maladresse, mais je me précipite vers la gamine qui a atterri à quatre pattes. J’agrippe ses frêles épaules pour l’aider à se relever. Un regard mortifié rencontre le mien. Je me fige. Ces yeux sont d’une couleur extraordinaire, bleu profond, d’une candeur stupéfiante. Un instant, j’ai l’affreuse sensation qu’elle peut lire directement en moi. Je me sens… mis à nu, et cette idée me trouble. Son petit visage adorable s’est teinté de rose. Je me demande brièvement si toute sa peau est comme ça – sans défaut – et à quoi elle ressemblerait, rosie, échauffée par la morsure de la canne.  »  (p.11)

Evidemment, il fallait s’attendre à un certain degré de redondance étant donné qu’il s’agit de la même histoire. Certaines répétitions étaient donc inévitables. Cependant, cet aspect n’a pas vraiment dérangé ma lecture. En effet, puisque Christian Grey est le narrateur de l’histoire, certains événements décrits ici ne pouvaient l’être dans le premier tome, puisqu’Anastasia ne pouvait simplement pas être au courant de ceux-ci. Il ne s’agit donc pas du tout d’un copier-coller du premier tome paru à la sauce Christian Grey.

J’ai particulièrement apprécié les très nombreux flash-backs et cauchemars présents dès le début de l’histoire, qui nous ramènent dans l’enfance tourmentée et obscure de Christian Grey et qui nous offrent un aperçu des raisons pour lesquelles il a opté pour ce mode de vie peu commun de domination. J’ai trouvé que cela ajoutait une dimension encore plus intéressante au personnage, et cela m’a permis de comprendre plus facilement certaines de ces réactions au cours de l’histoire. Selon moi, c’est surtout cet aspect qui marque la différence avec la première écriture du roman et qui le rend plus attrayant.

Flash-back : « J’ai trois voitures. Elles roulent vite sur le plancher. Super vite. J’en ai une rouge. Une verte. Une jaune. Ma préférée, c’est la verte. C’est la mieux. Maman les aime aussi. J’aime bien quand maman joue avec moi et mes voitures. Elle préfère la rouge. Aujourd’hui, elle reste assise sur le canapé à regarder le mur. « Maman! Ma voiture! » Elle ne m’entend pas. « Maman! » Je lui tire la main, elle s’allonge et ferme les yeux. Elle dit : « Pas maintenant, Asticot. Pas maintenant. » Ma voiture verte reste sous le canapé. Elle est toujours sous le canapé. Je la vois. Mais je ne peux pas l’attraper […] » (p.9)

Par contre, gros point négatif pour les dialogues qui sont parfois assez risibles et peu construits. On est d’accord, ce n’est pas de la grande littérature… Le vocabulaire employé est toujours aussi franc, direct, parfois vulgaire, et les scènes sexuelles sont un peu trop explicites voire dérangeantes à mon goût.

Personnellement, je trouve qu’il aurait été profitable à la saga d’avoir une double narration dès le début, tout au long des trois tomes, en faisant intervenir à tour de rôle le point de vue des deux protagonistes. Cela aurait probablement enrichi les personnages et les situations décrites…

En conclusion, « Grey » de E.L. James est une romance érotique qui pourrait vous plaire si vous êtes tombés sous le charme de Christian Grey lors de la lecture de la trilogie, dans la mesure où il offre au lecteur le point de vue direct de ce personnage marquant et intriguant. Toutefois, cela reste une réécriture d’un tome existant, ne vous attendez donc pas à de grandes révélations lors de votre lecture.

Notation : ♥♥♥♥♥

La femme au carnet rouge – Antoine Laurain

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Auteur : Antoine Laurain

Edition : J’ai Lu

Langue originale : Français

Genre : Romance

Date de parution : 2014

Nombre de pages : 224

EAN : 978-2-290-10463-7

 

 

Résumé

« Un matin à Paris, alors qu’il ouvre sa librairie, Laurent Letellier découvre dans la rue un sac à main abandonné. Curieux, il en fait l’inventaire et découvre, faute de papiers d’identité, une foule d’objets personnels : photos, parfum … et un carnet rouge rempli de notes. Désireux de retrouver la propriétaire du sac, Laurent s’improvise détective. A mesure qu’il déchiffre les pages du carnet contenant les pensées intimes de l’inconnue, le jeu de piste se mue progressivement en une quête amoureuse qui va chambouler leurs vies. »

L’avis de la Papote 

Ce petit roman de poche a attiré mon attention alors que j’arpentais les rayons de ma librairie, à la recherche d’un ouvrage qui pourrait combler mes heures de paresse au soleil en vacances. Une couverture simple mais colorée qui ne passe pas inaperçu. Puis un titre évocateur : il est question d’un carnet. Un carnet rouge perdu. En lisant le résumé au dos du livre, il n’y avait pas d’hésitation. Curieuse à l’extrême, les petits carnets ne m’appartenant pas et contenant notes, listes et pensées en tous genres m’ont toujours fascinée. Qui n’a jamais eu envie de se plonger dans les pages noircies d’un petit cahier et d’entrer ainsi dans l’intimité d’une personne inconnue?

L’histoire est relativement banale pour une romance : un homme trouve le sac à main d’une inconnue dans la rue. A travers les objets personnels contenus dans ce sac, il se met à imaginer la belle inconnue et tente de la retrouver. Ce n’est pas un spoiler puisque c’est bien précisé dans le résumé de l’histoire : une histoire d’amour va naître entre ces deux personnages.

Au fil des pages, le lecteur fait la connaissance des deux protagonistes principaux et découvre ce qui est arrivé au sac à main de la jeune femme, ou plutôt, comment il s’est retrouvé dans la rue, parallèlement à l’enquête menée par Laurent, cet homme ayant claqué son poste du jour au lendemain pour ouvrir une librairie en plein cœur de Paris (ça fait rêver).

 » Posé sur le couvercle, il y avait un sac à main. En cuir mauve et en très bon état. Il comportait de nombreuses poches et fermetures zippées, deux larges anses, une bandoulière et des attaches dorées. Par réflexe, Laurent regarda autour de lui – le geste était absurde, aucune femme n’allait soudainement se matérialiser pour venir récupérer son bien. A la manière dont le cuir se tenait sur sa base, le sac n’était pas vide. Vide et abîmé, sa propriétaire l’aurait jeté dans la poubelle et non pas déposé dessus. […] Quelque part dans la ville, une femme s’est sûrement fait dérober son bien et très probablement a-t-elle abandonné tout espoir de le revoir un jour.  » (p.23 – p.24)

Le style de l’auteur est très abordable, très simple, et le rythme de lecture est assez rapide puisque les chapitres sont très courts. J’ai trouvé que les personnages étaient relativement intéressants, sans trop de recherche non plus dans leurs histoires personnelles respectives. L’enquête menée par Laurent pour retrouver la propriétaire du sac est tout à fait plausible et le déroulé des événements se fait sans accro, ni trop lentement, ni trop rapidement. Ce que j’ai préféré dans ce roman, c’est de me plonger moi aussi dans le sac à main de cette dame, de faire sa connaissance à travers ces quelques objets à la valeur sentimentale inestimable. Et, bien évidemment, de lire quelques pages de ce carnet rouge intriguant.

« Il était presque onze heures du soir. Toujours assis par terre et désormais entouré d’objets, Laurent était plongé dans le carnet Moleskine rouge contenant les pensées de l’inconnue sur des dizaines de pages, parfois raturées, soulignées ou écrites en majuscules. L’écriture était élégante et souple. Elle devait les avoir consignées au gré de ses envies, sûrement aux terrasses de cafés ou lors de trajets en métro. Laurent était fasciné par ces réflexions qui se succédaient, aléatoires, touchantes, loufoques, sensuelles. Il avait ouvert une porte qui menait à l’esprit de la femme au sac mauve et même s’il était un peu déplacé de lire les pages du petit carnet, il ne pouvait s’en détacher. » (p.42 – p.43)

Cela étant dit, j’ai trouvé « l’histoire d’amour qui va bouleverser leurs vies » beaucoup trop bâclée. J’aurais aimé que l’auteur approfondisse cette romance naissante que l’on attend tout au long de notre lecture et qui finalement ne dure que trois lignes. Un peu déçue donc par le final. Alors oui, certes, il s’agit d’une petite histoire toute mignonne, toute fraîche, pour laquelle on ne se pose pas vraiment de question, mais ce n’était pas une lecture coup de coeur.

La femme au carnet rouge d’Antoine Laurain est une histoire douce, une belle lecture estivale qui pourrait cependant vous laisser un petit goût de trop peu.  

Notation : ♥♥♥♥♥

Forteresse digitale – Dan Brown

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Auteur : Dan Brown

Edition : Le Livre de Poche

Langue originale : Anglais

Genre : Thriller

Date de parution : janvier 2007

Nombre de pages : 503

EAN : 978-2253127079

Résumé

« Lorsque le super-ordinateur de décryptage de la NSA ne parvient pas à déchiffrer un code, l’agence appelle à la rescousse sa cryptanalyste en chef, Susan Fletcher, une belle et brillante mathématicienne. Ce que va découvrir Susan ébranle tous les échelons du pouvoir : la NSA est prise en otage – non sous la menace d’une arme ou d’une bombe, mais par un système de cryptage inviolable qui, s’il était mis sur le marché, pulvériserait tout le renseignement américain ! Prise dans un tourbillon de secrets et de faux-semblants, Susan se bat pour sortir l’agence de ce piège. Trahie de tous côtés, il ne s’agit bientôt plus seulement pour elle, de défendre son pays mais de sauver sa propre vie, ainsi que celle de l’homme qu’elle aime. »

L’avis de la Papote 

Dan Brown, comme je vous le disais dans mon article précédent, est l’un de mes auteurs favoris. Très souvent critiqué pour avoir créé un moule au fil de ses ouvrages dans lequel il lui suffit de développer une histoire différente, moi je suis plutôt friande de ses thrillers. Ayant déjà lu tous les livres mettant en scène son très cher Robert Langdon, je me suis penchée récemment sur son tout premier roman, Forteresse digitale.

Je savais d’ores et déjà à quoi m’attendre grâce au résumé et à cette fameuse trame dans laquelle grandit chacune de ses oeuvres. Un bon thriller plein de suspense et d’action, de nombreux retournements de situations, une ambiance angoissante, une chasse aux indices et un rythme de lecture très soutenu. Et tous ces ingrédients se sont bien retrouvés dans ce roman. On ne peut pas lui enlever cette qualité, le thriller, c’est son truc!

Concernant le contexte de l’histoire, il ne m’a pas particulièrement passionnée. Je ne suis pas une adepte de cryptologie informatique, ni des services secrets américains. Par contre, les messages codés, les secrets et les complots, ça j’aime ! Je préfère de loin le côté historique et la symbologie présents dans la majorité de ses autres récits (Inferno, Da Vinci Code, etc.), qui m’emportent à chaque fois dans des connaissances du passé fabuleuses et qui me donnent envie de reprendre des études en Hitsoire de l’Art !

Les personnages ne sont pas initéressants, mais je dois dire que Robert Langdon m’a énormément manqué. Cela dit, j’ai beaucoup aimé le personnage de Strathmore, le directeur de l’agence, et tous les retournements de situation qui gravitent autour de lui. Je ne m’attendais pas du tout, mais alors pas du tout, à un tel dénouement. Je sais que je peux très souvent me laisser surprendre par Dan Brown, mais là, je n’ai vraiment rien vu venir ! C’est quand je lis ce genre d’histoire que je me rappelle les raisons de mon amour pour les thrillers. Top !

Forteresse digitale est un roman haletant, plein de suspense, qui ravira les amateurs de thrillers et les adeptes de l’auteur. Un récit dans la lignée de toutes les oeuvres qui ont suivi.

Un extrait pour mes Papoteurs !

« Strathmore ne se retourna pas. D’une pâleur cadavérique, l’air choqué, il continuait à fixer le gouffre, comme tétanisé. Susan suivit son regard. Pendant un moment, elle n’aperçut rien d’autre que les nuages de vapeur. Puis soudain, elle distingua une silhouette. Six niveaux plus bas. Une brève apparition entre deux nappes de brouillard, puis la vision s’évanouit. Une nouvelle trouée… là! un pantin désarticulé… »

Notation : ♥♥♥♥

La papoteuse # 1 : Le top 5 de la Papote pour les 100 livres préférés des blogueurs

Pfiou, ça va pas être de la tarte… Sélectionner mes 5 livres favoris de tous les temps, mission impossible vous dites ? Pas simple, mais certainement pas impossible!

Crouton de Palace of Books a lancé le projet cette année de mettre à jour la liste des 100 livres préférés des blogueurs/booktubers/lecteurs de la blogo, la dernière datant de 2013. Une très chouette initiative pour laquelle je vous encourage tous à participer en laissant un commentaire sur l’article de Crouton à ce propos (ici).

Pour être tout à fait honnête avec vous, je ne fais pas partie de ces blogueurs qui ont un palmarès de lecture foudroyant (du moins pas encore). Même si j’ai toujours adoré la lecture et que les livres sont une véritable passion, le temps m’a cruellement manqué pendant mes études. Ce n’est que très récemment que je me suis totalement replongée dans l’univers livresque, que j’ai recommencé à collectionner les livres (pas faciles à stocker dans un appartement 3 pièces grrrr) et que je prends plaisir à partager mon opinion avec vous. L’exercice ne sera donc pas aussi rude que pour certains.

Commençons donc avec mon top 5 de la liste : La nuit des temps de R. Barjavel.

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« Dans l’immense paysage gelé, les membres des Expéditions Polaires françaises font un relevé sous-glaciaire. Un incroyable phénomène se produit : les appareils sondeurs enregistrent un signal. Il y a un émetteur sous la glace… Que vont découvrir les savants et les techniciens venus du monde entier qui creusent la glace à la rencontre du mystère ? « La nuit des temps », c’est à la fois un reportage, une épopée mêlant présent et futur, et un grand chant d’amour passionné. Traversant le drame universel comme un trait de feu, le destin d’Elea et de Païkan les emmène vers le grand mythe des amants légendaires. »

Cela fait très très très longtemps que j’ai lu ce livre. Par conséquent, l’histoire n’est plus très fraîche dans ma tête. C’était une lecture scolaire imposée, et je me souviens d’être complètement tombée sous le charme de ce récit de science-fiction. C’est un grand classique de la littérature française,  et je pense le relire très bientôt pour pouvoir le chroniquer et vous partager ce coup de coeur.

En position top 4, je placerais Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers de B. A. Saenz.

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« Ari, quinze ans, est un adolescent en colère, silencieux, dont le frère est en prison. Dante, lui, est un garçon expansif, drôle, sûr de lui. Ils n’ont a priori rien en commun. Pourtant ils nouent une profonde amitié, une de ces relations qui changent la vie à jamais… C’est donc l’un avec l’autre, et l’un pour l’autre, que les deux garçons vont partir en quête de leur identité et découvrir les secrets de l’univers. »

Il s’agit d’un roman jeunesse que j’ai tout bonnement dévoré cet été. Quand j’ai découvert Booktube et la blogo livresque, je voyais ce bouquin partout, sur toutes les chaînes et sur tous les blogs littéraires. Il faisait un véritable carton et je n’ai pas pu résister à la tentation de me le procurer en librairie. Les thèmes abordés sont très prenants, les aboutissants de l’histoire sont d’une douceur incroyable. Quand j’ai refermé le livre après ma lecture, j’ai été parcourue d’une envie irrépressible de le recommencer. Pour moi, c’est le principal indice qui prouve le coup de coeur absolu.

Nous arrivons donc dans le top 3 ! En troisième position, j’ai envie de vous parler (encore) d’un tout petit livre que j’ai redécouvert récemment, Dix petits nègres d’A. Christie.

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« Dix personnes apparemment sans point commun se retrouvent sur l’île du Nègre, invités par un mystérieux M. O’Nyme, malheureusement absent. Un couple de domestiques, récemment engagé, veille au confort des invités. Sur une table du salon, dix statuettes de nègres. Dans les chambres, une comptine racontant l’élimination minutieuse de dix petits nègres. Après le premier repas, une voix mystérieuse s’élève dans la maison, reprochant à chacun un ou plusieurs crimes. Un des convives s’étrangle et meurt, comme la première victime de la comptine. Une statuette disparaît. Et les morts se succèdent, suivant le texte à la lettre. La psychose monte. Le coupable se cache-t-il dans l’île, parmi les convives ? »

Je vous en ai d’ailleurs fait une chronique complète ici. Quel plaisir de relire ce livre encore une fois! Toujours aussi haletant, toujours aussi prenant et mystérieux. Une intrigue parfaite, une plume du tonnerre, une lecture rapide et rythmée, bref, un grand moment de plaisir!

En position top 2, sans hésitation aucune,  j’aimerais vous présenter Inferno de D. Brown.

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« C’est l’une des plus grandioses œuvres de la littérature italienne, L’Enfer de Dante, qui est le fil conducteur de cette nouvelle aventure. En Italie, plongé dans une atmosphère aussi opaque que mystérieuse, le héros de Dan Brown, Robert Langdon, professeur de symbologie à Harvard va devoir affronter un adversaire diabolique sorti des limbes de l’Enfer et déchiffrer l’énigme la plus complexe de sa carrière. Elle le fait plonger dans un monde où l’art et la science de pointe tissent un écheveau qui exige de sa part toute son érudition et son courage pour le démêler. S’inspirant du poème épique de Dante, Langdon se lance dans une course contre la montre pour trouver des réponses et découvrir en traversant les Cercles de l’Enfer ceux qui détiennent la vérité… avant que le monde ne soit irrévocablement changé. »

Dan Brown est sans aucun doute l’un de mes auteurs préférés au monde. Même si ses romans tournent toujours autour d’une intrigue très similaire liant chasse au trésor, symboles, défis et Histoire, je ne m’en lasse JA-MAIS. Celui-ci est de loin mon préféré! J’ai adoré retrouver Robert Langdon dans cette nouvelle aventure complètement folle, et je le relirai encore 100 fois pour sûr ! D’ailleurs, je n’ai toujours pas craqué sur la version illustrée de l’oeuvre, mais ça ne saurait tarder.

Et finalement, pour le top 1, peut-être allez-vous sourire par mon manque d’originalité, mais je ne pouvais pas ne pas citer la saga Harry Potter de J.K. Rowling.

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« Le jour de ses onze ans, Harry Potter, un orphelin élevé par un oncle et une tante qui le détestent, voit son existence bouleversée. Un géant vient le chercher pour l’emmener à Poudlard, une école de sorcellerie ! Voler en balai, jeter des sorts, combattre les trolls : Harry se révèle un sorcier doué. Mais quel est le mystère qui l’entoure ? Et qui est l’effroyable V…, le mage dont personne n’ose prononcer le nom ? Amitié, surprises, dangers, scènes comiques, Harry découvre ses pouvoirs et la vie à Poudlard. Le premier tome des aventures du jeune héros vous ensorcelle aussitôt ! »

Harry Potter est la saga qui a bercé toute mon enfance. Je suis entrée dans le monde magique de Poudlard au même âge que Harry, j’ai suivi ses aventures en m’identifiant complètement à l’univers comme des millions d’autres enfants. J’ai vécu l’euphorie de la sortie de chacun des tomes, l’impatience puis la joie de tenir entre mes mains l’exemplaire tant attendu, les pleurs et les tristesses intenses de voir mourir les personnages tant aimés. Je suis bien jalouse de ceux qui n’ont jamais ouvert l’un de ces précieux ouvrages qui, selon moi, dépassent LARGEMENT les films qui en ont découlé. Si vous êtes l’une de ces personnes, un seul mot d’ordre : FON-CEZ !